Affaire Morandini

IED • 28 novembre 2024

• Appel :

Le 27 novembre 2024, Jean-Marc Morandini a comparu devant la Cour d’Appel de Paris, contestant sa condamnation en première instance pour corruption de mineur.

Lors de l’audience, Jean-Marc Morandini à continuer à nier tout comportement inapproprié. Il a réitéré que ses messages controversés étaient adressés "sur le ton de l’humour" et a nié avoir eu conscience de l’âge des victimes. Les parties civiles présentes à l’audience ont livré des témoignages poignants, évoquant l’impact psychologique durable des faits et dénonçant un abus de confiance exacerbé par l’influence et la position de pouvoir de l’animateur. 

Lors des plaidoiries, l’avocat d’Innocence en Danger, partie civile, Maître Jean-Baptiste Rozès, a insisté sur le déséquilibre entre l’admiration naïve des jeunes victimes et l’attitude égocentrique de l’accusé, qui refuse toujours de reconnaître la gravité des faits. Le ministère public a requis une peine d’un an d’emprisonnement avec sursis, assortie d’une période probatoire portée à trois ans, estimant que la peine initiale de deux ans n’était pas suffisante pour garantir une prise de conscience. 

De son côté, la défense a plaidé la relaxe, maintenant que les messages incriminés relevaient d’un ton mal interprété et réfutant tout comportement intentionnel. 

L’affaire a été mise en délibéré. La décision de la Cour d’Appel sera rendue le 7 mars 2025.


• Résultat du procès :

En décembre 2022, l’animateur a été condamné à une peine d’un an de prison avec sursis assorti d’une obligation de soin de deux ans et son inscription au fichier des auteurs d’infractions sexuelles ou violentes pour des faits de « corruption de mineurs » commis sur trois adolescents entre 2009 et 2016, lors d’échanges électroniques à caractère sexuel et d’un casting à son domicile.


• Procès : 

Après avoir été mis en cause par deux adolescents ayant dénoncé l’attitude inappropriée dont il a fait preuve à leur égard, Jean-Marc MORANDINI sera jugé par le Tribunal correctionnel ce lundi 24 octobre 2022, pour des faits de :

Corruption sur mineur de plus de 15 ans, en l’espèce notamment en lui décrivant un scénario pornographique les impliquant tous les deux, pour des faits datant de 2009

Corruption sur mineur de plus de 15 ans, en l’espèce notamment en lui faisant visionner des scènes d’actes sexuels dans un contexte de violence en lui demandant de se dévêtir, en le photographiant nu et en lui demandant de se masturber, pour des faits de 2013.


• Mise en examen et constitution de partie civile d’IED

Jean-Marc MORANDINI est lors placé en garde-à-vue le 21 septembre 2016 puis il est mis en examen pour corruption de mineurs aggravée et placé sous contrôle judiciaire.

Cette mise en examen ne concerne que la plainte relative aux messages SMS sexuellement explicites que l’animateur aurait envoyé en 2013 à un adolescent de 15 ans.

Innocence en Danger s’est constituée partie civile, tout comme l’association « La Voix de l’Enfant », afin d’œuvrer à la manifestation de la vérité et de venir en soutien aux victimes. 


• Seconde accusation :

Suite à cette enquête médiatique, de nouvelles langues se délient : une nouvelle victime surgit, elle aurait subi le même comportement de la part du présentateur et de son assistant, Kévin VATANT, en 2012, affirmant avoir été victime d’attouchements. L’homme, accusé de harcèlement sexuel lors de ses castings, est alors écarté de l’antenne sur les chaînes télévisées NRJ12 et Europe 1. Néanmoins, malgré l’opposition d’une majorité de journalistes, il fait sa rentrée sur la chaîne I-Télé comme prévu.

Le numéro suivant des « Inrockuptibles », daté du 20 juillet 2016, publie de nouvelles révélations fondées sur de nouveaux témoignages. Elles concernent notamment une accusation de drague d’un mineur de 15 ans sur le réseau social Twitter puis par SMS, ainsi que la présence d’un mineur sur un tournage, sans autorisation parentale.

En effet, en 2013 le père d’un des garçons, avait dénoncé les agissements de l’animateur après avoir constaté dans le téléphone de son fils, que celui ci et Monsieur MORANDINI avaient des conversations à connotations sexuelles. Ce dernier lui avait demandé de se dévêtir, de se masturber, ce à quoi le jeune homme avait obtempéré en filmant la scène et en lui adressant la vidéo. Egalement, le père a fourni des extraits de conversation où Monsieur MORANDINI décrit une scène où il imagine l’adolescent lui pratiquer une fellation.

En juillet 2016, une plainte est déposée contre Jean-Marc MORANDINI par Maître Thierry VALLAT, avocat de trois comédiens, pour « harcèlement sexuel » et « travail dissimulé ». C’est ainsi que début août, le parquet de Paris ouvre deux enquêtes préliminaires :

– L’une pour « corruption de mineurs » ;
– L’autre pour « harcèlement sexuel » et « travail dissimulé ».


• Première accusation :

Tout commence le 12 juillet 2016. Le Magazine « les Inrockuptibles » publie une enquête, témoignages et écrits à l’appui, dénonçant les méthodes de casting employées pour la web-série « Les Faucons » produite par Jean-Marc MORANDINI.

Selon l’hebdomadaire, les jeunes acteurs, âgés de 17 à 25 ans, ont eu des échanges par mail avec une prétendue « Caroline LECLERC », soi-disant directrice du casting qui leur aurait demandé de fournir des photos d’eux nus ou en train de se masturber.

En réalité, « Caroline LECLERC » n’existe pas, la photo utilisée est celle d’une chanteuse belge totalement étrangère à l’affaire. Les acteurs cités par l’enquête précisent également que la nudité était omniprésente lors des castings.








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