Notre Combat !

DE LA PRÉVENTION À LA RECONSTRUCTION

Un enfant n’est PAS un partenaire sexuel


« Les violences sexuelles ne sont pas un épi-phénomène,

mais un fléau qui révèle de la santé publique » 

-

Homayra Sellier

1 sur 5


Imaginez une maladie qui frappe 1 enfant sur 5 avant l’âge de 18 ans. 

Une maladie qui peut provoquer le développement d’autres maladies mortelles telles que le cancer, la sclérose en plaque, le sida.

Une maladie qui peut impacter la santé physique, mentale et relationnelle des personnes atteintes. Une maladie dont le coût financier se chiffre à des milliards d’euros par an rien que pour la France. Une maladie qui transforme l’ADN des personnes atteintes sur trois générations.

« Est-ce que cela ne mérite pas notre mobilisation totale et sans réserve ? »

Maintenant imaginez que la recherche scientifique ait des réponses et des solutions médicales, thérapeutiques et préventives pour aider les personnes atteintes.

Cette maladie existe, il s’agit des violences sexuelles faites aux enfants ; fléau considéré comme un des défis majeurs de 21ème siècle et déclaré problème de santé publique.

Manifeste contre

la pédocriminalité

en France

Les droits d’auteurs de ce manifeste seront intégralement reversés à l’association Innocence en Danger.

www.1sur5.org

La réalité en face


Selon la dernière étude de l’INED (l’Institut national d’études démographiques) intitulée « Violences et rapports de genre (Virage) réalisée en 2015 sur un échantillon représentatif de la population âgée de 20 à 69 ans, une femme sur sept et un homme sur 25 déclarent avoir subi « au moins une forme de violence sexuelle » au cours de leur vie. Dans leur enfance le plus souvent – la moyenne d’âge des enfants agressés sexuellement est de 8 ans -, plus des trois quarts de ces violences étant perpétrées au sein de la famille. Moins d’une victime sur 10 porte plainte.


Une étude de 2015 du Overseas Development Institut, révélait également que l’impact économique de la violence sur mineurs coûtait 7 trillions de dollars, soit 8% du PIB Mondial. (violence physique, sexuelle et psychique). En Europe, cet impact avait été estimé à 142,7 milliards en 2014, soit 25% du budget européen.


Implications récentes d'IED dans les procès

par IED 29 févr., 2024
Un chef d’entreprise condamné à Paris pour pédopornographie et traite des êtres humains  sous le phénomène de live streaming. Le 27 février 2024, le Tribunal judiciaire de PARIS a condamné un chef d’entreprise français pour des faits de consultation, d’acquisition de fichiers à caractère pédopornographique, complicité d’agressions sexuelles sur mineurs, et traite des êtres humains commise au préjudice de mineurs. Depuis la France, cet homme commandait et payait pour visionner en live streaming des agressions sexuelles de mineurs aux Philippines et au Kenya, la plus jeune victime était âgée de seulement 7 ans. Dans son réquisitoire, le représentant du Ministère Public, a rappelé que l’exploitation sexuelle d’un mineur par un réseau qu’il soit familial ou plus élargi conduit à une déshumanisation totale de l’enfant qui devient un objet mercantile. Ces jeunes victimes n’ayant pas pu être identifiées, l’Association Innocence en Danger, représentée par Maître Nathalie BUCQUET, Avocat au Barreau de Paris, s’était constituée partie civile pour leur donner une voix, et rappeler la gravité des traumatismes subis par ces enfants se trouvant souvent en grande précarité. C’est un travail d’enquête méticuleux mené par l’OFMIN et grâce à la coopération internationale que ce père de famille de 50 ans, totalement inséré, a pu être identifié et interpellé. Face à l’explosion du phénomène des live-streaming pédocriminels, la réponse pénale s’est adaptée pour sanctionner les auteurs qui, non contents de télécharger massivement du contenu pédopornographique, sont à l’origine de la production de nouveaux fichiers pédopornographiques, participent à la commission d’agressions sexuelles et viols, et permettent leur diffusion sans fin. Sous l’impulsion du Parquet de PARIS, les auteurs sont désormais en conséquence poursuivis des chefs de « complicité de viol, d’agression sexuelle, association de malfaiteurs et traite d’êtres humains ». L’homme a écopé d’une peine d’emprisonnement de trois ans dont deux ans ferme assorti d’un suivi socio-judiciaire pendant trois ans avec notamment une obligation de soins.
par Constitution de Partie Civile 24 janv., 2024
Le 30 janvier 2024, débutera le procès de Francois Bossy. Instituteur dans la commune de Caveirac, il comparaitra devant la Cour d’Assises du Gard, siégeant à Nîmes. Il est poursuivi pour viol commis sur mineur de moins de 15 ans, tentative de viol et d’agression sexuelle imposée sur mineur de moins de 15 ans, détention de l’image d’un mineur présentant un caractère pornographique et consultation habituelle d’un service de communication en ligne mettant à disposition des images pornographiques de mineurs. Les faits remontent à 2016, sur six petits élèves âgés de 4 ans, qui ont été décrit des jeux à caractère sexuel, notamment pendant les moments de sieste et de classe. Les parents quant à eux décrivent un instituteur à l’aspect négligé, qui n’hésitait pas à hurler dans la classe. Après une première garde à vue en 2017, huit mois après le dépôt d’une première plainte il a été détenu dans le cadre de sa mise en examen pendant deux ans et demi. À la fin de sa détention provisoire, il a été placé sous contrôle judiciaire en janvier 2020, pour des motifs de santé, décision qui a indigné les parents des enfants victimes. Le procès pénal avait été suspendu suite à un pourvoi en cassation par l’ex-instituteur, lequel a été rejeté, permettant enfin le jugement de l’intéressé qui nie les faits depuis leur révélation. L’avocate Elodie Toniazzo représentera l’association Innocence en Danger, constituée partie civile dans cette affaire.
par Constitution de Partie Civile 03 janv., 2024
Le 8 janvier 2024, débutera le procès devant le tribunal correctionnel de Châteauroux relatif à des adolescents de l’ASE (Aide sociale à l’enfance) du Nord maltraités pendant leurs vacances. Dix-neuf prévenus comparaîtront pour avoir accueilli des jeunes de l’ASE du Nord sans avoir les agréments nécessaires ainsi que pour violences et maltraitances. Certains sont également poursuivis pour des faits de travail dissimulé ,de fraude fiscale, d’administration de substance nuisible avec préméditation ou guet-apens, de violences sur personnes vulnérables, de soumission d’un mineur à des conditions d’hébergement indignes ou encore de faux en écriture. Les faits se sont déroulés entre 2010 et 2017 : des adolescents de l’ASE ont été accueillis en vacances dans l’Indre, le Limousin et la Creuse dans une structure d’accueil crée par plusieurs prévenus sans avoir les diplômes nécessaires. Innocence en danger se constitue partie civile et sera représentée par Me Sannier et Me Loirat. https://www.francebleu.fr/infos/faits-divers-justice/indre-des-ados-de-l-ase-du-nord-maltraites-pendant-leurs-vacances-17-personnes-bientot-jugees-5501461
Voir tous les Procès

« Une maladie infantile qui frappe une fille sur quatre et un garçon sur dix avant 18 ans »

Finkelhor & Dziuba-Leatheman, 1994

Des chiffres affolants


En Suisse

En 2020, nous comptions 1.7 millions d’enfants sur une population de 8.6 millions d’habitants en Suisse. (source : OFS). Sachant qu’1 enfant sur 5 est victime de violences en Suisse, nous parlons donc d’environ 345 000 enfants maltraités sur notre territoire. (source : Campagne UN sur CINQ pour mettre fin à la violence sexuelle contre les enfants). 

Alors que pour la même période, seul 7 894 demandes d’aides pour des victimes mineurs, dont 5’011 concernant des actes d’ordre sexuel avec des enfants (source : LAVI), ont été enregistrées par les structures d’aide aux victimes.

Environ 30% des victimes sont vouées à l’autodestruction et 30% s’exposent à reproduire un schéma violent. Ainsi, plus de 3’000 enfants maltraités sexuellement ayant besoin d’une thérapie de résilience ne sont pas aidés dans leur reconstruction émotionnelle.

 

En Europe

En 2020, une étude européenne évaluait l’impact économique des violences sur mineurs à env. 4% du PIB annuel par pays. Le Rapport européen sur la prévention de la maltraitance de enfants de l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) révèle quant à lui, que 18 millions d’enfants sont victimes de violences sexuelles en Europe.

Les violences sexuelles sur mineurs ne sont pas un phénomène marginal. Elles sont omniprésentes et constituent un problème de santé publique majeur. Qui seront les consommateurs, employés, les cadres, les chefs d’entreprise et les dirigeants de demain ? Si nous ne prenons pas le plus grand soin des nouvelles générations à venir, le mode de fonctionnement de toute notre société est remis en question. 

Soutenir les séjours de résilience d’IED, c’est sauver des vies, mais également sauver l’économie et la société dans son ensemble. 

Quelques statistiques


  • 10% des enfants, filles et garçons confondus sont victimes de violences sexuelles avant leur majorité (OMS, 2009, chapitre « Pays industrialisés »).
  • 20% des enfants subissent des violences significatives à un moment ou un autre de leur vie d’enfants (OMS 2010, Trocmé 2005).
  • 81% des victimes d’abus sexuels sont mineures (Mémoire Traumatique et Victimologie, avec le soutien de l’UNICEF France 2014).
  • 94% des viols ou tentatives de viol sont perpétrés par des proches (UNICEF, 2016).
  • Seules 5 011 dénonciations pour violence sexuelle sur mineurs ont été annoncés à la LAVI en 2020.
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