Procès Chef d'entreprise

IED • févr. 29, 2024

Un chef d’entreprise condamné à Paris pour pédopornographie et traite des êtres humains

sous le phénomène de live streaming.


Le 27 février 2024, le Tribunal judiciaire de PARIS a condamné un chef d’entreprise français pour des faits de consultation, d’acquisition de fichiers à caractère pédopornographique, complicité d’agressions sexuelles sur mineurs, et traite des êtres humains commise au préjudice de mineurs.


Depuis la France, cet homme commandait et payait pour visionner en live streaming des agressions sexuelles de mineurs aux Philippines et au Kenya, la plus jeune victime était âgée de seulement 7 ans. 


Dans son réquisitoire, le représentant du Ministère Public, a rappelé que l’exploitation sexuelle d’un mineur par un réseau qu’il soit familial ou plus élargi conduit à une déshumanisation totale de l’enfant qui devient un objet mercantile. 


Ces jeunes victimes n’ayant pas pu être identifiées, l’Association Innocence en Danger, représentée par Maître Nathalie BUCQUET, Avocat au Barreau de Paris, s’était constituée partie civile pour leur donner une voix, et rappeler la gravité des traumatismes subis par ces enfants se trouvant souvent en grande précarité. 


C’est un travail d’enquête méticuleux mené par l’OFMIN et grâce à la coopération internationale que ce père de famille de 50 ans, totalement inséré, a pu être identifié et interpellé. 


Face à l’explosion du phénomène des live-streaming pédocriminels, la réponse pénale s’est adaptée pour sanctionner les auteurs qui, non contents de télécharger massivement du contenu pédopornographique, sont à l’origine de la production de nouveaux fichiers pédopornographiques, participent à la commission d’agressions sexuelles et viols, et permettent leur diffusion sans fin. 


Sous l’impulsion du Parquet de PARIS, les auteurs sont désormais en conséquence poursuivis des chefs de « complicité de viol, d’agression sexuelle, association de malfaiteurs et traite d’êtres humains ». 


L’homme a écopé d’une peine d’emprisonnement de trois ans dont deux ans ferme assorti d’un suivi socio-judiciaire pendant trois ans avec notamment une obligation de soins. 

Share by: